
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce terme, qu’est-ce que le non-coté ?
Il s’agit principalement des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et des ETI (Entreprises de taille Intermédiaire). Le non-coté représente l’ensemble des entreprises qui ne sont pas cotées sur les marchés financiers.
Investir dans le non-coté consiste donc à prendre une participation, en direct ou par l’intermédiaire d’un fonds, dans une ou plusieurs de ces entreprises et ainsi participer à leur développement économique.
Vous entendrez aussi parler de private equity qui est le terme anglais utilisé par les professionnels de la finance pour désigner le non-coté.
Pour quelles raisons est-ce un sujet dont on parle beaucoup actuellement & quel est l’avantage d’investir dans le non-coté ?
Pour répondre à cette question, il faut avoir en tête qu’un investissement peut être, de façon assez triviale, observé sous deux principaux aspects : sa performance et son niveau de risque.
Aujourd’hui c’est un sujet dont on parle particulièrement car nous observons d’un côté que les fonds euros et les fonds obligataires rapportent peu (notamment à cause de la baisse des taux d’intérêt) ; et d’autre part les actions cotées, qui affichent elles de bonnes performances à long terme, sont très volatiles et donc risquées.
Dans ce contexte, le non-coté va pouvoir apporter des performances supérieures aux marchés financiers tout en offrant une certaine stabilité. En effet, une crise financière n’impactera pas à l’instant T le non-coté car la valeur d’une entreprise non-cotée n’est évaluée que périodiquement. Cependant il faut bien comprendre que le non-coté, s’il représente un fort potentiel de gain, reste un actif très risqué.
Quel est le niveau et la nature de risque de ce type d’investissement ?
Je vais être très clair sur ce point : le niveau de risque associé au non-coté est en toute objectivité l’un des plus élevés qu’un conseiller traditionnel pourra proposer à son client. C’est le dernier stade de risque autorisé dans l’univers classique de la gestion de patrimoine. Il est classifié 7 par l’AMF (sur une échelle allant de 1 à 7). Au-delà de ce niveau de risque nous trouverons par exemple les œuvres d’art ou les crypto-monnaies, que les CGP ne distribuent d’ailleurs pas.
Quel est le montant minimum nécessaire pour investir dans le non coté ?
Tout d’abord le ticket d’entrée minimum va dépendre du fonds que l’investisseur retiendra, mais il est aujourd’hui possible d’avoir des tickets d’entrée de 1 000 €.
Ensuite, et cela permet d’apporter une réponse plus complète, ce montant doit être cohérent avec le profil de risque et le patrimoine global de l’investisseur. Il est indispensable d’accepter un certain niveau de risque avant de se lancer dans le non-coté. Nous pouvons par exemple considérer, une fois ce risque accepté, qu’une quotité de 5% du patrimoine conseillé peut être allouée au non-coté (nous pourrons dans certains cas monter à 10 ou 15%). J’ajoute que les horizons d’investissement sont souvent longs dans le non-coté. Il faut donc être capable de bloquer cette somme sur plusieurs années.
J’aime dire que le non-coté c’est « la cerise sur le gâteau ». Pour continuer les analogies, il faut imaginer votre patrimoine comme une pyramide : à la base se trouve par exemple votre résidence principale, et plus on monte, plus le risque peut augmenter et plus la quotité va diminuer. Le non-coté se trouve dans la pointe de la pyramide !
Vous l’avez rapidement évoqué, pouvez-vous préciser l’horizon d’investissement dans le non-coté ?
L’horizon d’investissement est long dans le non-coté, souvent compris entre 7 et 10 ans, et il faut considérer le montant investi comme illiquide sur toute la durée du placement. Il ne faut en effet pas fragiliser la structure de l’entreprise et lui laisser une certaine visibilité sur les fonds dont elle dispose. Notons même que des difficultés dans le parcours de l’entreprise peuvent également nécessiter de différer la sortie de l’investissement.
Cette durée de placement longue est parfois associée à un avantage fiscal qui va venir abaisser le point mort de l’opération. Je précise qu’on ne justifie absolument pas l’investissement par l’économie d’impôt réalisée, mais c’est un atout supplémentaire à prendre en compte lors de son choix d’investissement, voir dans certains cas une solution à part entière de défiscalisation.
Quelle est cette réduction d’impôt ?
Il y a deux sortes de réduction d’impôt suivant le fonds qui a été utilisé pour servir de support à l’investissement.
1) Les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) et FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) vont permettre, dans la limite de certains plafonds, de générer une économie d’impôt l’année suivant la souscription (18% du montant investi, parfois plus selon les décrets annuels qui seront votés ou non) ainsi qu’une exonération d’imposition sur la plus-value réalisée à la sortie (hors prélèvements sociaux). Cette réduction d’impôt entre dans le plafond des 10 000 € consacrés aux niches fiscales.
2) Les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque), qui sont souvent réservés aux profils les plus expérimentés, profitent eux uniquement d’une exonération d’imposition sur la plus-value réalisée à la sortie.
Pour quelqu’un qui souhaite investir dans le non-coté, quel est le rôle d’une société comme la vôtre ?
L’avantage de travailler avec une société comme Finarena (société de conseil en investissements financiers) est double. Tout d’abord l’investissement s’inscrira dans un processus d’accompagnement global et sera donc adapté à votre patrimoine et votre profil. Vous réaliserez vos propres choix tout en étant accompagné d’experts qui construisent pour vous une proposition sur-mesure. Ensuite parce que nous choisirons ensemble les fonds adaptés parmi les offres du marché sélectionnées par notre cabinet.
La question classique pour conclure cette interview : comment utilisez-vous votre profil Finadvisor ?
Chez Finarena nous utilisons Finadvisor pour la récolte d’avis. C’est très important de pouvoir fournir à nos futurs clients des éléments de réassurance clairs et complets.
De plus, la volonté de Finadvisor de présenter les conseillers en gestion de patrimoine avec sérieux et pédagogie permet de prendre le virage du digital efficacement en restant concentré sur le cœur de notre métier : le conseil et l’accompagnement de nos clients.
Merci Yvan pour vos réponses !